C’est une maladie contagieuse du couvain de l’abeille mellifère, qui résulte du développement d’un champignon pathogène appelé Ascosphaera apis, dans le corps des larves. L’infection entraîne leur mort, après l’operculation. Elles se dessèchent, se couvrent d’un duvet blanc, et finissent par prendre une consistance dure et crayeuse et sont alors qualifiées de « momies ». Les abeilles adultes ne sont pas sensibles : elles ne présentent aucun signe de la maladie mais sont susceptibles d’être des porteurs sains. Le couvain de toutes les castes peut être affecté. L’atteinte du couvain peut être modérée et transitoire : dans ce cas, le plus souvent la guérison est spontanée lorsque les facteurs favorisants disparaissent et/ou que la colonie est suffisamment dynamique. Mais parfois l’étendue ou la persistance de l’affection entraîne un affaiblissement de la colonie en réduisant sérieusement le nombre d’abeilles émergentes. Les capacités de production en sont réduites et une intervention de l’apiculteur devient nécessaire. Elle est aussi nommée couvain plâtré ou calcifié (chalkbrood pour les anglophones). Cette maladie, peu répandue autrefois, semble devenue fréquente de nos jours (pour des raisons qui ne sont pas déterminées) et elle ne doit pas être négligée ni considérée comme une affection sans gravité. Ascosphæra apis a la particularité de produire des spores très résistantes. À noter que de nombreux champignons ou levures peuvent être présents dans la ruche, dont certains altèrent parfois le pain d’abeille, mais qu’en général ce sont des organismes saprophytes1. En France, seul Ascosphaera apis pose un problème sanitaire en raison de son impact sur le couvain.
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